| Lead
| - Pierre MENDES FRANCE, homme de gauche et de convictions, symbole de droiture et morale, a marqué l'histoire de la politique française, tout en restant seulement 7 mois au pouvoir. Parlementariste convaincu, il restera un marginal de la politique, refusant une présidence qu'il estimait autoritaire.
Combattant de la France libre, artisan des accords de Genève, Président du Conseil de la IVème République, engagé pour la paix au Moyen Orient ; ce parcours exemplaire est raconté par Eric ROUSSEL et d'autres grandes voix politiques et journalistes. Les entretiens alternent avec des images d'archives et un commentaire off.
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| Summary
| - Eric ROUSSEL, président de l'Institut P. Mendes France : la famille est d'origine marrane, en France depuis 3 siècles, patriote, de gauche. Il suit des études de droit, est marqué par un discours d'Herriot, adhère au Parti radical. Il s'investit à Louviers, appartient à deux loges, est élu député à 25 ans, devient sous secrétaire d'Etat au trésor sous Blum, découvre Keynes, et restera soucieux de respecter les grands équilibres sociaux économiques. - La guerre : le parti radical est pacifiste. PMF est mobilisé, aviateur, puis prend le Massilia pour continuer le combat en Afrique du Nord. Mais les hommes à bord seront accusés de désertion, il subit un procès politique inique, s'évade, rejoint la France libre, où il redevient pilote. Il participe aux accords de Bretton Woods. En 45, après 7 mois, il démissionne de son Ministère de l'économie estimant que la politique de rigueur a vécu. Il participe à différentes instances internationales (FMI, ONU). - 1954, la Présidence du Conseil : Jean DANIEL, Le nouvel observateur : on est obligé de donner raison à PMF sur le coût de la guerre d'Indochine et la nécessité d'en sortir. Eric ROUSSEL : il fédère à gauche comme à droite et la défaite de Dien Bien Phu provoque son investiture comme Président du conseil. Il réussit les négociations de paix à Genève. Léone NORA, chef adjoint de son cabinet évoque ses méthodes de travail : il était très direct, privilégiait l'écoute, le tête à tête. Christophe BARBIER, L'Express : PMF est un politique pédagogique. L'Express a accompagné sa politique. Edouard BALLADUR compare son action aux 7 mois de pouvoir de De Gaulle et estime le bilan de PMF assez faible. Il revient sur les échecs de la CED et de la politique algérienne. - Le retour du Général de Gaulle : Eric ROUSSEL : il est hostile à la méthode employée pour revenir au pouvoir, étant un parlementariste convaincu. Il quitte le Parti radical, rejoint le PSA, futur PSU. Michel ROCARD et Georges KIEJMAN évoquent ses qualités et sa sincérité d'orateur. En 65, il refuse d'endosser un costume présidentiel qu'il estime totalitaire. Il soutient le mouvement de 68. Tous deux estiment que PMF aurait pu sortir le pays de la crise. Edouard BALLADUR parle d'irresponsabilité des hommes de gauche face à l'anarchie. - André AZOULAY crée dans les années 70 le Groupe "Identité Dialogue" de Juifs orientaux, et entre en contact avec l'OLP. PMF s'investit à ses côtés, reçoit des responsables des deux bords, cherche la paix, le maintien des deux états, rend possible la visite d'Anouar El-Sadate en Israël. - La victoire de F. Mitterrand est un bonheur total pour PMF, même s'il considère rapidement que la politique économique n'est pas adéquate et adhèrera plutôt à la rigueur.
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