Lead
| - Deuxième partie d'une interview au long court de Jacques LE GOFF réalisée en 2001 par Pierre BOUTANG. Les souvenirs de J. LE GOFF sont parfois illustrés d'images d'archives. Il revient sur son histoire personnelle, sa famille (grands-parents, parents, oncles et tantes). "Je suis le fils d'un couple extraordinairement représentatif de la IIIème République" : père breton enseignant, dreyfusard et anticlérical, une mère provençale, catholique profonde, professeur de piano. Il détaille le christianisme de la peur de sa mère, sa propre expérience d'enfant à moitié christianisé, les orientations politiques familiales. Il évoque la ville de son enfance, Toulon, "ville militariste, colonialiste et raciste". Il brosse dans le détail le portrait de son grand-père, de son oncle, et l'importance de l'arrivée dans sa famille de sa tante italienne, apportant la fantaisie dans une famille austère. Il revient l'origine de sa vocation (le professeur Henri Michel).
Au gré de mémoires personnelles mêlant l'anecdote à l'analyse sociétale, il livre ses réflexion sur l'histoire : l'importance de l'étude d'une vie de la naissance à la mort, le rappport à la mémoire : "Il ne faut pas que la mémoire accable les hommes" (même si) "il faut faire un travail de mémoire : de quoi faut-il se souvenir, comment placer ce souvenir dans son contexte", l'absurdité de son enseignement au collège et au lycée.
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