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| - [Source site internet de France Inter]
Qui a dit que l'Union européenne ne servait à rien, sinon à discuter de la norme des vélos ou du volume de nos chasses d'eau
?? La nouvelle est tombée mercredi, mais dans la confusion actuelle (vous avez vu
Il s'est passé pleins de trucs, vraiment pas drôles, le week-end dernier) la nouvelle est passée quasi inaperçue : la Commission européenne a annoncé, avant-hier, qu'elle opposait une fin de non-recevoir à l'initiative citoyenne du collectif anti-avortement « Un de nous ».
Rappelons que depuis le traité de Lisbonne, dans un souci démocratique louable, une procédure permet à au moins un million de citoyens, provenant d'au moins 7 pays différents de l'Union, de demander à la Commission européenne de proposer une nouvelle loi sur une question qui leur tient à cur. L'initiative du collectif « Un de nous », forte de près de 2 millions de signatures (dont un tiers de Français) demandait à la Commission, d'une part, de cesser de financer la recherche sur les cellules souches, au nom de la protection de l'embryon humain. D'autre part, de cesser de financer l'avortement à travers l'aide au développement.
La Commission européenne a donc fait preuve de courage politique en ne donnant pas suite à ce projet de loi. Rappelant, non pas le droit des femmes à disposer de leur corps (faut pas trop demander) mais le nombre élevé dans le monde de « mères » qui meurent des suites d'un avortement non-médicalisé. Le Collectif « Un de nous » a déjà annoncé son intention de saisir la Cour de Justice de Luxembourg. Le bras de fer s'annonce donc serré, d'autant que, vous ne l'ignorez pas, l'extrême droite est aujourd'hui renforcée au Parlement européen. Décidément, à l'heure de la crise économique, pourquoi cette obstination à s'en prendre au corps des femmes ?
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