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| - Magazine d'actualité et de critique littéraire francophone présenté par Emmanuel KHERAD. Il s'entretient aujourd'hui avec Pascale ROZE, à propos de son livre "Passage de l'amour", puis avec Marc BENAICHE, pour son livre "Great Black Music", puis avec Michael DELISLE, à propos de son livre "Le feu de mon père.
Les entretiens sont ponctués par "Le Livre dont on parle en ville", chronique au cours de laquelle des libraires francophones défendent leurs choix littéraires, et une rubrique d'actualité littéraire.
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Producer summary
| - Michael DELISLE
Pascale ROZE
Marc BENAICHE
Pascale Roze pour "Passage de l'amour", publié aux Editions Stock
Dans cet ouvrage, « Pascale Roze propose de subtiles variations sur l'amour à travers dix-huit nouvelles rythmées par la lutte d'un couple contre la maladie. Le corps y danse autant qu'il s'épuise, s'éprend, vibre, se désespère, se souvient. On y découvre un homme en attente d'une greffe du cur ; une femme nageant en plein océan pour gagner sa liberté ; un poète et un séducteur délicat ; un sphinx des peupliers ; le petit-fils d'un empereur d'Annam. Nouvelle après nouvelle, se déploie un monde chatoyant dont l'écriture s'attache à trouver l'harmonie. »
Marc Benaïche pour "Great Black Music", publié aux Editions Actes Sud & Cité de la Musique
Michael Jackson, Cesaria Evora, Marvin Gaye, Billie Holiday, Fela Kuti, Aretha Franklin, Bob Marley, Miriam Makeba, Youssou N'Dour
Ces artistes américains et africains ont marqué l'histoire des musiques populaires au XXe siècle. Ils font aujourd'hui partie d'un patrimoine commun, bien au-delà des pays ou des communautés qui les ont vus naître. Pourtant, des musiques traditionnelles africaines jusqu'au concept de Great Black Music théorisé dans les années 1960, l'unité des musiques noires ne va pas de soi. Qu'est-ce qui fait la spécificité des musiques produites par les Noirs de la diaspora ? Qu'est-ce qui unit ces musiques au continent africain ? Peut-on parler d'une « musique noire » ? S'invitant dans ce débat, le présent ouvrage croise les approches de différents spécialistes d'Afrique, d'Europe et d'Amérique. Il donne la parole à plusieurs grandes figures au travers d'entretiens, de chansons et de textes originaux, et propose une chronologie inédite et iconoclaste sur l'histoire des musiques noires.
Michael Delisle pour "Le feu de mon père" aux Editions Boréal
Quand Michael Delisle était enfant, ses « oncles », c'est-à-dire les amis de son père, ne disaient pas « arme » mais morceau ou de façon plus métonymique, feu. « J'avais mis mon feu dans le coffre à gant. » « Il s'est débarrassé de son feu. » « Oublie pas ton feu. » Dans ce poignant récit, le poète se remémore son père, le bandit devenu chrétien charismatique, l'homme violent qui ne parlait plus que de Jésus, l'homme détesté qu'on ne peut faire autrement qu'aimer, en dépit de tout.
La question qui revient éternellement est celle-ci : où va le feu ?
Et la question me revient au chevet de mon père. Je passe mon doigt sur son vieux tatouage de marin (une ancre avec les lettres MN pour merchant navy) qui n'est plus qu'une pastille noire et floue. Ces cellules sont aussi les miennes. Je reconnais la parenté organique et l'odeur qui monte de son corps : un parfum de vieux drap gorgé de phéromones. Cet encens sébacé est mon seul lien avec cet homme, le seul que je reconnaisse.
Cet animal m'a donné la vie.
Et les chroniques des libraires:
Jérémie Laniel, de la librairie "Carcajou", à Rosemère, au Québec, pour "La vie littéraire", un roman de Mathieu Arsenault, publié aux Editions Le Quartanier.
Laura Sanchez, de "La librairie du Boulevard", à Genève, en Suisse, pour "Nelson Mandela à 20 ans: devenir un homme", une biographie de Solenn Honorine, publié aux Editions Au Diable Vauvert.
Annick Dor, à Bruxelles, pour "Une affaire de caractères", une bande dessinée de François Ayroles, publiée aux Editions Delcourt.
Grégoire Courtois, de la librairie "Obliques", à Auxerre, pour "Un vent de cendres", un polar de Sandrine Collette, publié aux Editions Denoël
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