Summary
| - Les 23 et 30 mars 2014 lors des élections municipales, des majorités ont changé de couleur et dans la foulée de nouveaux maires ont hérité de décisions et de factures non désirées. Exemple de cadeau qui peut devenir empoisonnant (il peut tout aussi bien être bénéfique) : le PPP, le partenariat public-privé. Le PPP est une facilité permise par lordonnance du 17 juin 2004. Depuis dix ans, les communes (comme dautres collectivités) peuvent confier le financement, la construction, lentretien et la maintenance dun ouvrage public à une entreprise privée. Quil sagisse dun stade ou dun musée, léquipement communal une fois érigé donne lieu à un remboursement étalé dans le temps, souvent sur des dizaines dannées. Cest là que ça peut se gâter. Si largent du loyer venait à manquer, les générations futures se verraient contraintes un jour de supporter le poids de la dette pour rembourser lentreprise liée à leur ville par un PPP. Quand il présidait la Cour des comptes, le défunt Philippe SEGUIN comparait ce système et ses risques à un "crédit revolving". A 3'45" itw de Mathieu ACCOH, enseignant, candidat du Front de Gauche et d'Europe Ecologie Les Verts aux élections municipales à Biarritz : le beau projet architectural mais la coquille vide qu'est la Cité de l'Océan, la statue à cinq cent mille euros, le manque de places de stationnement, le projet très coûteux qui ne séduit personne, les limites partenariat public-privé qui se fait aux dépens de l'emploi local. A 9'50" itw de Didier BOROTRA, ancien maire de Biarritz : la Cité de l'Océan qui explique ce qu'est l'océan, la partenariat public-privé, l'investissement de quarante-et-un millions d'euros et les dix-sept millions de subventions, le loyer de un million cent cinquante mille euros par an au Groupe Vinci pendant trente ans, l'augmentation progressive du nombre de visiteurs et l'objectif de quatre cent cinquante mille par an ; à 15' : l'objectif ambitieux qui peut apporter du positif à la ville et qui ne menace pas ses finances, l'investissement qui sera positif, "vous êtes une journaliste telle que je ne les aime pas... " A 13'25" itw de Françoise PAUTRIZEL, directrice générale de Biarritz Océan : l'importance de l'investissement. A 18'55" itw d'habitants de la cité Petricot à Biarritz : la vente par le maire des logements sociaux à un prix bradé, le caprice du maire avec la Cité de l'Océan. A 21'45" itw de Marc TEYSSIER d'ORFEUIL, délégué général du Club des partenariats public-privé : les cinquante-cinq créateurs du club dont les trois grands du BTP, le rôle du club auprès des collectivités locales. A 25'35" itw de François BERGERE, directeur de la mission d'appui aux partenariats public-privé (MAPPP) : l'outil utile qu'est le PPP, la responsabilité de la mission qui promeut ce nouvel outil, la satisfaction à la fois des préoccupations légitimes des entreprises privées et des besoins de la personne publique ; à 38'25" : l'articulation entre le public et le privé qui doit se passer le mieux possible au bénéfice de chacune des parties concernées (25"). A 29'30" itw de Pierre MOSCOVICI, alors ministre de l'Economie et des Finances, le 12 mars 2014 : l'important d'aller vers une meilleure utilisation des PPP, la modalité utile qui doit être encadrée et régulée, l'utilité du rapport à ce sujet. A 32'30" itw de Jean-Baptiste BLADIER, procureur de la République de Soissons, qui a ouvert une enquête préliminaire sur un PPP : le rapport de la chambre régional des comptes du Pas-de-Calais-Picardie reçu en avril 2013 sur un PPP entre la ville de Soissons et Citelum pour la gestion de l'éclairage public, l'enquête en cours. A 34'50" itw de Karine BLAIZEL, directrice générale adjointe chargée du pôle finances et François JEANSON, directeur des services techniques de la ville de Soissons : le montant du contrat de partenariat et ses conséquences.
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Producer summary
| - Les 23 et 30 mars dernier, nous avons été invités en France à élire nos conseillers municipaux. Des majorités ont changé de couleur et, dans la foulée, de nouveaux maires ont hérité de décisions et de factures non désirées.
Exemple du gros cadeau qui peut devenir empoisonnant (il peut tout aussi bien être bénéfique) : le PPP, le « Partenariat Public Privé ».
Le PPP est une facilité permise par l'ordonnance du 17 juin 2004.
Depuis dix ans, les communes (comme d'autres collectivités) peuvent confier le financement, la construction, l'entretien et la maintenance d'un ouvrage public à une entreprise privée. Qu'il s'agisse d'un stade ou d'un musée, l'équipement communal une fois érigé donne lieu à un remboursement étalé dans le temps, souvent sur des dizaines d'années. C'est là que ça peut se gâter. Si l'argent du loyer venait à manquer, les générations futures se verraient contraintes un jour de supporter le poids de la dette pour rembourser l'entreprise liée à leur ville par un PPP. Quand il présidait la Cour des Comptes, le défunt Philippe Séguin comparait ce système et ses risques à un « crédit révolving ».
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