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| Contributor
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| Publication history
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| Title
| - Les ombres indochinoises de la France
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| Lead
| - Reportage consacré au CAFI, Centre d'Accueil des Français d'Indochine situé à Sainte-Livrade, (Lot-et-Garonne).
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| Duration
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| Genre
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| Keyword
| - Guerre d'Indochine
- Vietnamien
- Sainte Livrade sur Lot
- camp militaire
- centre d'accueil(CAFI, Centre dAccueil des Français d'Indochine)
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| has producer
| - Radio France, 2014 (Producteur)
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| Summary
| - ARCHIVES (non sourcées et non datées) sur la guerre d'Indochine Itw d'Irma, une personne qui a vécu au CAFI : se souvient de son départ d'Indochine et de son arrivée au CAFI en 1956. Itw de Paul, un autre occupant du camp : ses souvenirs d'enfant de ce camp. En 2014, avec l'équipe d'Interception, il retrouve avec émotion le logement dans lequel sa famille a vécu. Des travaux ont été faits : le CAFI est devenu une cité. Son histoire est partie avec les travaux. A l'époque, il y avait beaucoup de promiscuité et de chaleur entre les habitants du CAFI. "Nous étions forts tous". Itw de Sandrine LACOMBE, archiviste aux Archives départementales du Lot-et-Garonne : a récupéré les archives du CAFI. Ce qui lui a permis de découvrir une histoire très douloureuse, qui est aussi celle de la France de la décolonisation. Itw de Nina, ancienne occupante du CAFI : se souvient des contraintes de l'arrêté Morlot de 1959 portant sur le réglement du CAFI. La menace de non respect de cet arrêté était l'expulsion. Itw de Paulette WETBLE, sociologue : a travaillé sur les migrations à Sainte-Livrade. Les occupants du CAFI étaient considérés comme des indigènes, des gens à encadrer et à éduquer. Itw de Dominique ROLLAND, anthropologue : la poulation du camp était métisse. La majorité des femmes qui vivaient au CAFI étaient des concubines de militaires ou de fonctionnaires français qui étaient décédés ou les avaient quittées. Il y avait quelques couples d'Eurasiens. Itw de Robert, anc. occupant du CAFI : se faisait traiter de "sale Chinois", "sale chintok"... "On n'était pas aimer à l'époque... Ils cherchaient la bagarre avec nous, surtout les rugbymans avec qui maintenant on est des bons copains." Il décrit comment était disposé le camp en 1956. Il se souvient de son arrivée et de sa vie au camp. "On vivait misérablement". Itw de Claudine, anc. occupante du CAFI : comment le chou chinois a été cultivé près du CAFI. Itw d'un horticulteur qui vit près du CAFI : des occupants du CAFI lui ont donné des graines de chou chinois et c'est ainsi qu'il a commencé à cultiver ce légume alors inconnu en France. D'autres légumes ont suivi, ainsi que des plantes herbacées comme la coriandre. Il reconnaît avoir employé des occupantes du CAFI. Itw d'une agricultrice : Sainte-Livrade possède le plus grand marché de la région. Suite de l'itw de Paul : se souvient de la Pagode, lieu de culte du CAFI. Itw de Pauline, anc. occupante du CAFI : sa famille était chargée de la religion au CAFI. Il y avait un temple privé et des autels privés ou pagodes particulières. Il y avait des catholiques et des bouddhistes. Sa grand-mère était l'interprète des génies. Itw de la grand-mère de Pauline : présente encore les cérémonies bouddhistes. Elle fait une prière d'invitation aux génies. Itw de Marthe GEOFFROY, première adjointe au maire de Sainte-Livrade : souhaite que le CAFI devienne un lieu de mémoire régional et national. Itw d'André, un enfant du CAFI : "On s'est refait un autre Vietnam ici... On s'est même fait une langue vietnamisée sur Lot... Nos racines sont au CAFI." Itw d'une autre enfant du CAFI : pourquoi elle tient au CAFI. "Ce sont nos racines... Nous sommes des Français à part entière".
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| Producer summary
| - Il y a 60 ans, le 7 mai 1954, prit fin la bataille de Dien Bien Phu, défaite militaire de la France et conclusion de la sanglante Guerre d'Indochine qui dura huit ans et vit la victoire des troupes communistes du Vietminh commandées par le général GIAP. C'est à Dien Bien Phu que s'écrivit l'épilogue de la présence coloniale française en Asie du Sud-Est.
Après la signature des « Accords de Genève », les colons d'Indochine et les soldats du Corps expéditionnaire en Extrême-Orient rentrèrent en Europe. Leurs épouses ou leurs concubines indochinoises de nationalité française et leurs enfants (ainsi que des fonctionnaires locaux employés par l'administration coloniale) firent eux-aussi le voyage vers la France où on les installa dans un ancien camp militaire, le CAFI, le Centre d'Accueil des Français d'Indochine situé à Sainte-Livrade, en Lot-et-Garonne. Là, dans ce camp, ils furent soumis à des règles très strictes constituées d'une liste interminable d'interdits absurdes.
Près de 60 ans plus tard, certains occupants du CAFI y vivent encore. Les enfants qui ont grandi-là ont les yeux bridés de leurs mères et portent le plus souvent les noms français de leurs pères. On les croirait « déracinés » ; eux assument leur double culture et disent avoir trouvé, au CAFI de Sainte-Livrade, la terre propice à leur enracinement.
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| Identifier
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