Lead
| - Quatrième tranche horaire d'une série de cinq, consacrée à l'histoire du journal papier, animée par Marie RICHEUX. Pour ce quatrième volet, elle reçoit l'écrivain Claudie GALLAY (auteur d'un essai intitulé "Détails d'Opalka", publié aux éditions Actes Sud) pour parler d'un journal pictural, photographique, métaphysique et littéraire, celui de Roman Opalka qui de 1965 à 2011, se photographiera tous les jours devant un fond blanc ; un journal rigoureux, rendant compte du temps qui passe en même temps qu'il dit l'effacement de cette même chose et la tension vers la disparition. La tranche horaire est également composée des chroniques habituelles "Je déballe ma bibliothèque", "Polaroïd" et "Poème du jour".
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Producer summary
| - [Sources site internet : www.franceculture.fr] :
Pas la peine de crier par Marie Richeux
du lundi au vendredi de 16h à 17h
Journal (4/5) : Opalka, journal s'effaçant
08.05.2014 - 16:00
Quatrième moment d'une semaine entièrement consacrée au journal. Aujourd'hui le journal sera pictural, photographique, métaphysique et littéraire. De 1965 jusqu'à sa mort en 2011, Roman Opalka se photographie tous les jours devant un fond blanc, ses cheveux blanchissant se fondent peu à peu sur le fond. Notre invitée, l'écrivaine Claudie Gallay, publie ces jours-ci Détails d'Opalka (Actes Sud) où elle opère des allers et retours entre l'oeuvre de ce « sculpteur du temps » et sa propre création romanesque.
Histoire de la presse papier, et tentative de définition de notre attachement, c'était lundi. Le vrai/faux journal d'un chômeur des années 30, c'était mardi. Le journal d'un chantier par des étudiants dijonnais avec leurs profs et des artistes, c'était hier (et l'on vous conseille le livre Chronique du chantier de l'Arsenal). Aujourd'hui, c'est un journal au sens rigoureux du terme, un objet qui reporte chacun des jours, le temps qui passe, en même temps qu'il dit l'effacement de cette même chose et la tension vers la disparition. Roman Opalka est un artiste qui, pendant plus de quarante ans, peint des chiffres blancs sur des toiles noires en ajoutant progressivement du blanc au fond. A partir d'un moment, il se photographie à chaque fin de séance de travail dans une chemise blanche similaire, et enregistre sa voix disant les chiffres qu'il inscrit. Un projet embrassé totalement, décidé théoriquement, et éprouvé physiquement jusqu'à la mort. Je ne fais que de la peinture puisque je suis dans l'exaltation de tendre vers un blanc que je ferai passer du pictural au moral. L'oeuvre d'Opalka est l'oeuvre d'une vie, au sens grave et total de la formule.
Claudie Gallay trace sur la carte de son propre parcours les lignes qui la lient fortement à cette oeuvre. Dans un livre intitulé, Détails D'Opalka, paru chez Actes Sud, et constitue aussi une sorte de journal de son propre travail.
Auparavant, c'est une lecture à voix haute. Cette semaine, la comédienne Ingrid Donnadieu déballe sa bibliothèque, elle lit aujourd'hui un extrait de Mille femmes blanches de Jim Fergus.
Sur le polaroïd du jour, apparaît un bruit.
Vers 16h50, direction l'Italie poétique, et les poèmes de Salvatore Quasimodo.
Programmation musicale :
- Joss Stone, Free me
- Julie Doiron, Ce Charmant Cur
- Dominique A, Rendez-nous la lumière
Invité(s) :
Claudie Gallay, ecrivain
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