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| - [Source France Culture]
Caroline Broué reçoit aujourd'hui Paul Agnew, ténor et chef associé de l'ensemble baroque les Arts Florissants.
On a pu le voir diriger Platée à l'Opéra comique il y a quelques semaines, après avoir lui-même interprété le rôle-titre dans une production mémorable à l'Opéra de Paris en 1999.
Et dans deux jours (28 mai), dans son entreprise d'interpréter l'ensemble des madrigaux de Monteverdi, qu'il mène depuis plusieurs années, il dirige les pièces du livre 7 à la Cité de la Musique.
Il faut convaincre le public de la passion qu'on trouve dans la musique baroque. Il faut y croire. L'un des principaux apprentissages de William Christie (fondateur des Arts florissants), c'est ça.
Je veux que le public comprenne qu'on est là pour partager une expérience. Vivre un plaisir pur. La musique classique peut être parfois un peu stricte et je déteste ça !
Retrouvez la Petite Minute de Thibaut Sardier en fin d'émission : il nous emmène aujourd'hui au concert du grand pianiste brésilien Nelson Freire qui se tient ce soir à la salle Pleyel à Paris, pour une promenade entre Beethoven, Debussy et Chopin
Et poursuivez votre écoute de la Grande Table là : Emmanuel Todd est notre invité.
Dernière partie de la Grande Table avec Emmanuel Todd, historien et démographe. Au lendemain des élections européennes et ukrainiennes, quel avenir se dessine pour l'Europe ?
Aux côtés de Caroline Broué et d'Antoine Mercier, Frédéric Sawicki, politologue vient interroger et discuter avec notre invité du jour.
L'Ukraine et l'Europe :
"Le point commun un peu ironique qu'on peut trouver entre l'Ukraine et l'Europe, c'est que ce sont deux systèmes en désintégration, l'Ukraine étant bien sûr dans un état plus critique. En intégrant la question russe (à travers la situation ukrainienne) dans la question européenne, c'est comme si on vivait le match retour de 1990 et la dissolution de l'URSS. Aujourd'hui l'Europe se désintègre, alors que la Russie est retombée sur ses pieds et se rélève."
La question de l'euro et l'avenir de l'Europe :
"On est dans une situation impossible. La monnaie unique ne marchera jamais. C'est un contre-temps historique. Le problème vient d'une autre impossibilité : les dirigeants européens et français n'accepteront jamais d'en sortir, par lâcheté ou naïveté.
C'est pourquoi je regarde si attentivement vers l'Ukraine. L'Europe est peut-être allée chercher sa mort en Ukraine. Celle-ci va continuer à se désintégrer et ce sera à cause de l'Europe et non de la Russie. La première ne fait que lui piquer sa main d'oeuvre qualifiée, tandis que la seconde, si elle annexe des morceaux de son territoire, c'est pour les intégrer et les faire évoluer.
"Dans la partie orientale de l'Europe, les gens ne s'intéressent pas au monde, c'est une zone de non-construction étatique, de violence. Quelque chose de maléfique est en train de se préparer là-bas."
Retrouvez les Idées au quotidien de Raphaël Bourgois à 12h55 : au lendemain des élections européennes, la grande gagnante serait la conception nationale de la souveraineté.
> Le dernier numéro de la revue Annales. Histoire, Sciences sociales d'avril-juin 2014 se concentre justement sur les deux notions de Souveraineté et de Territoire.
Invité(s) :
Emmanuel Todd, démographe, historien, politologue et essayiste
Frédéric Sawicki, professeur de science politique à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne
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