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| - Jérôme CHAPUIS accompagné d'Eric REVEL, journaliste LCI, et d'Alexis BREZET, journaliste au Figaro, reçoit Alain JUPPE, Maire de Bordeaux. Ensemble ils évoquent la situation politique en Europe, la crise politique en Ukraine, la politique économique du gouvernement de François HOLLANDE et les projets de réformes administratives.
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| Producer summary
| - [Source Kantar Media] :
Invité - Alain Juppé, ancien Premier ministre, maire de Bordeaux. - Avec : Eric Revel, de LCI ; Alexis Brézet, du Figaro. - La rencontre entre François Hollande et Angela Merkel cette semaine est abordée. L'Europe doit avancer et elle ne peut le faire que sur la base d'une entente franco-allemande étroite.
18:31:41 La vision de l'Europe exprimée cette semaine par François Hollande est abordée. Il faut moins parler de l'Europe en termes institutionnels qu'en termes affectifs. Il faut recréer un désir d'Europe chez les Européens.
18:32:28 A. Brézet revient sur les critiques d'Alain Juppé sur l'Europe.
18:32:57 A. Juppé : L'Europe présente une série de défaillances qu'il faut corriger.
18:33:17 E. Revel aborde les élections européennes du 25 mai et l'image de l'Europe qu'en ont les Français.
18:34: 28 A. Juppé aborde les négociations sur le traité de libre-échange entre l'UE et les Etats-Unis. Les médias ne parlent que des points négatifs, et pas du supplément de croissance qu'il pourrait nous apporter.
18:35:29 Le libre-échange a apporté beaucoup à la France.
18:36:02 Les négociations avec les Etats-Unis doivent être poursuivies avec vigilance. Il faut que cela soit transparent et qu'on défende nos intérêts.
18:36:45 A. Lamassoure, député européen, expliquait que le Parlement européen reçoit régulièrement des comptes-rendus du commissaire. Il faut progresser dans la transparence.
- Les indépendantistes organisent un référendum dans l'est de l'Ukraine. François Hollande a dit que cette consultation était nulle et non-avenue.
18:37:50 A. Juppé est d' accord avec François Hollande. Il revient sur les conditions de ce scrutin.
18:38:14 La situation en Crimée et la présence de Vladimir Poutine dans cette province sont abordées. Vladimir Poutine crée un climat dangereux dans la région. Il n'a pas été écouté dans son appel à reporter le référendum. Il faut jouer sur le terrain économique contre la Russie.
18:40:06 La question de la désunion de l'Europe sur la crise ukrainienne est abordée.
18:40:36 Il n'y a pas de convergence d'intérêt et de point de vue entre la France et l'Allemagne.
18:40:53 J. Chapuis : Gerhard Schröder, ex-chancelier allemand, dit aujourd'hui que l'UE est la principale responsable.
18:40:51 A. Juppé : G. Schröder est aujourd'hui salarié de Gazprom.
18:41:39 La situation ukrainienne peut être un facteur déclenchant dans les domaines de la politique énergétique et de la politique de la Défense en Europe.
18:41:57 La politique de Défense est un casse-tête, notamment du fait de la Grande-Bretagne.
- En lien avec la crise ukrainienne, les Etats-Unis s'inquiètent par la vente de la France à la Russie de deux navires de guerre Mistral.
18:42:26 A. Juppé : la question de renoncer à cette vente se pose. Le Gouvernement a eu raison de maintenir la vente. Il faudra décider en fonction de l'évolution de l'attitude de la Russie. 18:43:47 V. Poutine est invité aux commémorations du Débarquement le 6 juin. Il était bon de le faire.
18:44:04 J. Chappuis : X. Bertrand croit savoir que le Gouvernement prépare des coupes budgétaires importantes dans le Budget de la Défense.
18:45:14 A. Juppé : Notre outil de Défense a connu des réformes qu'aucun autre secteur de l'économie française n'a connu ces 20 dernières années.
18:45:37 En 1995, il a lancé la professionnalisation des armées et la fin de la conscription obligatoire. Le Livre Blanc de 2008 a supprimé 54 000 emplois dans la Défense. 24 000 emplois supplémentaires ont été supprimés. Toute réduction des crédits de Défense mettrait en question notre capacité à assurer la défense de la France.
- Les divisions de l'UMP sur l'Europe est abordé.
18:46:42 A. Juppé respecte les différences d'opinion au sein du parti. La ligne majoritaire de l'UMP a été définie. L'UMP est pour l'Europe.
18:47:21 La France doit retrouver sa crédibilité pour relancer l'Europe.
18:47:39 Des axes de progrès pour remettre l'Europe sur pieds ont été dessinés. Explications sur les propositions de l'UMP.
18:48:31 A. Juppé est choqué qu'Henri Guaino dise ne pas voter pour Alain Lamassoure aux élections européennes. Quand on n'est à ce point en désaccord avec son propre parti, on en sort.
- L'euro est abordé. Mario Draghi, président de la BCE, se dit inquiet du niveau de l'euro.
18:49:11 A. Juppé : Tout le monde aimerait un euro qui facilite les exportations d' Airbus et de nos grands groupes industriels. Mais l'euro n'est pas le bouc-émissaire. La France n'irait pas mieux avec un retour au franc. Avec un retour au franc, qui serait plus bas, la dette française augmenterait.
18:50: 16 Sur le commerce extérieur, tout ce que nous importons va augmenter de 15%. Il évoque le cas du Japon.
18:51:09 E. Revel explique que le montant de la dette française ne changerait pas avec un changement de monnaie.
18:52: 20 A. Juppé : La situation économique de la Grande-Bretagne, qui n'a pas l' euro, est abordée.
18:53:01 La croissance dans les pays européens est abordée.
- Une éventuelle parole de Nicolas Sarkozy sur l'Europe avant le 25 mai est évoquée. Les élections présidentielles de 2017 sont abordées.
18:55:16 L'UMP doit être renforcée après s'être bien sortie des élections municipales. Jean-François Copé dirige bien l'UMP. Il faut que l'UMP approfondisse ses propositions et mette en place des primaires pour 2017.
18:56:41 Ces primaires doivent mobiliser au-delà de l'UMP.
18:56:58 Il ouvre les bras à François Bayrou pour participer à cette primaire.
18:57:28 La question du retour ou du retrait de Nicolas Sarkozy pour clarifier les choses est abordée.
18:57:59 A. Brézet : Benoist Apparu dit qu'il y aura Alain Juppé ou Nicolas Sarkozy aux primaires mais pas les deux.
- François Hollande va recevoir cette semaine à l'Elysée l'ensemble des formations politiques pour parler de la réforme territoriale. Il souhaite la disparition des Conseils généraux.
19:02:56 A. Juppé disait en 1998 que le département était devenu une structure obsolète. C'est une bonne chose de simplifier le mille-feuilles administratif. Le Gouvernement de François Fillon avait engagé ce processus en créant le conseiller territorial qui siégeait au Conseil général et au Conseil régional. La mesure a été abandonnée mais on y revient différemment. La suppression des départements nécessite une modification de la Constitution. Le Président de la République n'aura pas la majorité des 3/5e.
19:04:21 Une réforme des régions s'ajoute à cette réforme, avec une diminution de leur nombre, ce sur quoi il a de fortes réserves.
19:04:46 Le référendum est une possibilité pour modifier la Constitution. Les Français semblent opposés à la suppression des départements, c'est pourquoi le Président de la République veut aller au Congrès. A. Juppé craint une impasse.
19:05:39 Il est favorable à la suppression des départements.
19:05:53 Les départements font les collèges, les communes les écoles, les régions les lycées et le rectorat les bâtiments universitaires. Il faudrait mutualiser les services constructeurs de chacun pour faire des économies.
19:06:21 Le département est responsable des minimas sociaux, du RSA, de l'aide aux familles, ce qui pourrait être délégué aux intercommunalités.
19:06:35 La question de quoi faire des fonctionnaires après mutualisation est un vrai problème. Les économies se feront dans la durée.
19:06:49 André Vallini parle de 12 à 25 milliards d' euros d'économies par an mais Alain Juppé se méfie de ces comptes.
19:07:22 Les Français semblent favorables à la réforme, ainsi que les élus locaux en partie.
- La Fonction publique territoriale a explosé ces dernières années.
19:08:15 A. Juppé : dans des villes comme Bordeaux, on demande sans arrêt des crèches, ce qu'on ne fait sans recruter de puéricultrices. Les services publics comme les crèches et les écoles ont augmenté à Bordeaux. 850 des 4000 fonctionnaires de Bordeaux travaillent dans la restauration scolaire.
19:08:53 Il y aussi eu des doublons et des recrutements pas totalement justifiés.
- La question du report d'un an des élections est abordée.
19:09:14 A. Juppé : on n'a pas envie d'aller aux élections quand on a peur de les perdre. La question de la réforme territoriale est abordée.
19:10:03 Il faut voir ce que le Conseil Constitutionnel dira de ce report.
19:10:21 La réduction du nombre de régions est abordée.
19:11:10 Revenir aux provinces d'Ancien Régime fait courir un risque de volontés d'autonomie des régions.
- La question de l'Europe fédérale est abordée. A. Juppé explique sa position sur le sujet.
19:12:32 La sortie de l'euro et le FN lors des élections européennes sont abordées.
- Le Gouvernement propose une baisse de 10 milliards d'euros de la dotation aux collectivités territoriales.
19:13:22 A. Juppé : Il est incohérent d'enlever 11 milliards de dotations et d'imposer des dépenses supplémentaires, sur les rythmes scolaires. Pour Bordeaux, la dépense supplémentaire est de 4 à 5 millions, pour un bénéfice pour les enfants très discuté par les parents et les enseignants.
19:13:43 Benoît Hamon n'a proposé aucun aménagement de fond.
19: 13:57 A. Juppé risque de devoir augmenter les impôts mais va tout faire pour l'éviter. Les réductions de dotations vont faire que les collectivités vont tailler dans leurs investissements.
19:14:45 Il va appliquer la loi ou le décret sur les rythmes scolaires.
- Le plan d'économies du Gouvernement est abordé.
19:15:29 A. Juppé : Il y a une autre voie que l' austérité pour réduire les déficits : la croissance. Il prend l'exemple de l' Allemagne.
19:16:20 Les deux seules économies précises sont le gel du point d'indice de la Fonction publique, la non-indexation des retraites les plus importantes, et les 11 milliards d'économies sur les collectivités territoriales. Ce ne sont pas des réformes de structure. Il attend les détails de ce plan.
19:17:16 Il propose de reprendre la réforme des retraites et des régimes spéciaux, une plus grande dégressivité des indemnités de chômage.
19:17:41 Les récentes négociations des partenaires sociaux sur la convention de l'Unédic sont évoquées. (19:17:48 Visuel : Pôle Emploi).
19:18:12 Il propose de réintroduire le principe de responsabilité dans l'Assurance Maladie. La suppression de la journée de carence dans la Fonction publique a été une erreur majeure.
19:18:42 Il faut faire la réforme territoriale et en particulier le rapprochement entre les départements et les régions, en retaillant le nombre des régions et la disparition petit à petit des départements, ce qui peut générer des économies. Il propose aussi une mutualisation au niveau des intercommunalités, entre les communes et les métropoles.
19:19:12 Le droit du travail et les 35h sont abordés. Il faut travailler plus pour améliorer la compétitivité des entreprises.
19:19:48 Pierre Gattaz, président du Medef, estime qu'il faut de la modération salariale.
19:19:54 A. Juppé est d'accord mais aurait souhaité que cela vienne dans un contexte moins maladroit.
- L'éventualité d'une dissolution en cas d'une mise en minorité de Manuel Valls est abordée.
19:20: 59 A. Juppé : Manuel Valls peut se retrouver en minorité. Les tensions au PS sont fortes. 40 voix au PS n'ont pas voté le Pacte de responsabilité.
19: 21:22 Il ne croit pas à la dissolution.
19:21:36 A. Brézet : en cas de dissolution et de retour de la droite, Jean-François Copé dit qu'il faut cohabiter, Edouard Balladur dit qu'il ne faut pas cohabiter.
19:22:05 A. Juppé : En cas de désaveu majeur de la majorité actuelle, le Président de la République doit tirer les conséquences.
- La Journée de Commémoration de l'Abolition de l'Esclavage a eu lieu hier. Le Cran entend réclamer réparation à des familles bordelaises qui ont participé à la traite négrière.
19:22:45 A. Juppé : Bordeaux a fait son devoir de mémoire. Des salles du Musée d'Aquitaine sont consacrées à la traite négrière.
19:23:43 Aller demander réparation aujourd'hui est absurde.
- L'éventuelle arrivée comme entraineur de Zinedine Zidane à Bordeaux est abordée.
19:24:40 A. Juppé n' en sait rien mais serait heureux de cette arrivée. L'Equipe sera informé avant lui.
- A l'UMP, un axe entre François Bayrou et Alain Juppé se dessinerait pour coaliser le droite et le centre droit dans la perspective de la présidentielle.
19:26:06 A. Juppé : La France a besoin d'apaisement.
19:26:17 François Hollande a ressorti du chapeau le vote des étrangers.
19:26:44 Il a toujours été pour une grande formation de la droite et du centre, ce pour quoi il veut encore travailler.
19:27:28 A. Juppé a soutenu François Bayrou à Pau.
19:27:51 Les questions d' immigration dans la campagne 2012 est abordée.
19:28:08 A. Juppé : la maîtrise des flux migratoires est un grand enjeu pour calmer les peurs. Il faut voir dans quel esprit, pas en faisant peur aux Français mais en les rassurant. Il faut une politique cohérente et une réforme de Schengen. Il faut réformer Frontex.
19:29:18 La préoccupation prin [...]
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