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| - [Source France 5]
À onze jours des élections européennes, Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout La République et député de l'Essonne, présente son programme, sous la forme d'un traité alternatif de l'UE. Un projet pour "libérer les peuples et relancer l'espérance européenne" selon le leader la formation souverainiste.
Dans le traité de Debout la république, qui établit une "nouvelle CEE" - Communauté des États européens -, vous proposez une orientation en dix mesures principales, dont l'essentiel porte sur la déconstruction de l'Union actuelle : sortie de l'euro, fin de l'espace Schengen avec rétablissement des contrôles aux frontières, abandon des négociations sur le traité de libre-échange transatlantique et sur l'adhésion de la Turquie
Voulez-vous faire table rase en quelque sorte de l'Europe que nous connaissons ? "Non, je veux mettre fin à cette Union européenne qui a été mal construite depuis vingt ans et qui est en train de détruire l'Europe. On peut aimer l'Europe et la vouloir différente. Et je remarque que quand l'Europe n'avait pas la Commission de Bruxelles, et qu'elle n'avait pas supprimé toutes les frontières, elle a été capable de faire la réconciliation franco-allemande, de faire Airbus, de faire Ariane c'est-à-dire que l'on avait l'Europe des nations libres, qui se gouvernaient chacun librement avec sa démocratie et qui coopéraient entre elles. Moi ce que je veux c'est en finir avec la bureaucratie de Bruxelles, ces normes délirantes, cet élargissement sans fin qui aboutit aujourd'hui à de négociations avec la Turquie. Savez-vous que la commissaire, madame Asthom a signé le 16 décembre dernier un accord permettant la libre circulation des Turcs sans visas à partir de 2017. Donc, il y a un moment où je dis que l'on a le droit de vouloir retrouver notre liberté nationale, mais aussi de multiplier les coopérations à quatre ou cinq pays, et je propose : lutte contre le cancer, voitures propres, panneaux solaires. Il faut faire marcher l'Europe".
Aujourd'hui, "l'Europe dérape complètement. Est-ce que l'on peut avoir un SMIC en Bulgarie à 159 euros et des travailleurs détachés qui ne payent pas les charges en France ? Est-ce que l'on peut continuer à élargir sans fin ? Cela, il y en a un qui le dit aussi et qui est à l'UMP, c'est Monsieur Gaino. Il ne votera pas les listes de monsieur Lamassoure parce qu'il dit exactement ce que je dis. Il dit que monsieur Lamassoure qui est une tête de liste de l'UMP défend une Europe qui est indéfendable, une Union européenne qui ne marche pas. Je suis persuadé d'ailleurs qu'il votera pour les listes que je défends. En tout cas, je le pense, et beaucoup d'UMP viennent me voir en ce moment et disent : vous êtes le seul réaliste. Monsieur Fillon a raison, il faut des coopérations, mais l'on n'est pas obligé de faire entrer la Turquie pour cela".
Enfin, que pensez-vous de la réforme territoriale annoncée par le gouvernement ? Sur le fond est-ce que vous êtes favorable à la suppression des départements et la diminution du nombre des régions en France ? "Non, je suis pour une rationalisation des dépenses. Je suis pour la suppression d'un échelon, mais pas le département. Je suis pour la suppression des régions qui sont des régions élues à la proportionnelle, qui ne marchent pas et qui ont fait des dépenses colossales (
) Ce dont sont chargées les collectivités locales, c'est d'être sur le terrain dans la proximité. Nous avons un territoire qui est vaste avec des zones rurales importantes. Il faut donc garder des services de proximité. Je pense que l'on peut tout à fait proposer une France de 70 départements et l'on n'a pas besoin de ces régions qui sont des gouffres à finance. Il suffit que les représentants des départements travaillent ensemble pour que l'on y arrive très bien".
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