Producer summary
| - [Source site internet de France Inter]
La violoncelliste Ophélie Gaillard
pour son album CD consacré à Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788) avec Pulcinella Orchestra, enregistré chez Aparté
Pas facile de se faire un prénom quand on s'appelle Bach et que l'on n'est qu'un parmi les vingt rejetons du génial et prolifique Jean Sébastien !
Pour le claveciniste néerlandais et musicologue Ton Koopman, baroqueux renommé et français d'adoption, la musique de Carl Philipp Emmanuel vaut mieux qu'un simple intérêt de spécialiste. Profondément originale, pleine d'émotion, elle est surtout honnête : pas question de plagier le père. Carl Philipp Emmanuel, même pénétré de révérence envers le grand Bach, creuse son sillon et ouvre la voie vers le classicisme et le romantisme. Pas de la musique intellectuelle, souligne Koopman, celle-ci vient directement du cur. Ses contemporains ne s'y sont pas trompés : claveciniste durant près de trente ans à la cour de Frédéric II de Prusse, le filleul de Telemann fut loué par Haydn, Glück et Mozart.
Depuis six ans, avec ses amis musiciens du Pulcinella Orchestra qu'elle a fondé en 2005, la violoncelliste Ophélie Gaillard nous fait entendre du Carl Philipp Emmanuel Bach en concerts et dans les festivals. Il leur fallait à tous ce temps long pour apprivoiser les difficultés techniques cachées sous l'apparente fluidité de sa musique. Aujourd'hui, parvenus à ce « chant intérieur » qui est leur marque de fabrique et leur ciment, ils ont gravé, en décembre dernier, un CD chez Aparté comportant quatre uvres qui leur vont particulièrement bien et mettent en valeur l'expressivité si caractéristique d'un compositeur entrelaçant dans le même mouvement allégresse et mélancolie.
Ophélie Gaillard, qui sera dans un mois à l'Abbaye de St Michel en Thiérache avec Carl Philipp Emmanuel Bach, est, ce soir, l'invitée de l'Humeur Vagabonde.
Le reportage de Gladys Marivat
Ophélie Gaillard aime la musique et la danse salsa. Est-ce parce que la salsa exige surtout de se laisser aller ? La violoncelliste revendique la liberté derrière la discipline.
Une approche que partage Maritza Arizala, professeur de salsa colombienne, installée à Paris depuis 16 ans.
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