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| - [Source site Internet Le Mouv']
Maudits français !
Les étudiants français au Québec risquent bientôt de payer très cher leurs frais de scolarité. Hors échanges universitaires, le gouvernement de la belle Province veut abolir le système actuel, qui offre des conditions très avantageuses aux français.
Ah, la Belle Province ! Les forêts, les grands espaces, le sirop d'érable et les hivers rigoureux... Une terre promise qui attire chaque année de plus en plus de jeunes français. Depuis 2001, leur nombre a augmenté de 160%. "Une invasion ", selon une plaisanterie québécoise récurrente.
Il faut dire qu'aujourd'hui, les français sont largement favorisés par rapport aux autres étudiants étrangers. Hors échange universitaire (financièrement indolore pour l'étudiant), les frais de scolarité s'élèvent en moyenne à 2000 dollars (1465 euros) par an, jusqu'à sept fois moins cher que ce que doivent débourser les étudiants des autres provinces canadiennes.
Ce tarif préférentiel est basé sur des ententes passées en 1965 et 1978, en vue d'intensifier les échanges culturels entre la France et le Québec. Au pouvoir depuis le mois d'avril, le Parti Libéral du Québec envisage d'y mettre un terme. Une réforme qui pourrait rapporter jusqu'à 75 millions de dollars.
Grands perdants, les 12 000 français qui étudient au Québec paieront 180 % plus cher qu'actuellement. Plus de 3000 d'entre eux ont signé une pétition en ligne pour s'y opposer. C'est le cas de Marcuf, 19 ans, étudiant en HEC depuis moins d'un an. Il a déjà contracté un prêt de 40 000 euros sur 4 ans pour financer ses études.
A l'inverse de Marcuf, certains n'auront pas le choix et devront quitter la Belle Province si les frais de scolarité explosent. Entre la France et le Québec, le sujet est délicat, remettant en cause 40 ans de coopération universitaire. Le gouvernement québécois tranchera début juin.
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