Producer summary
| - [Source France 5]
À dix jours des élections européennes, les candidats battent le pavé pour faire entendre leurs positions. À l'instar de Robert Rochefort, député centriste européen, élu du Sud-Ouest, candidat à sa propre succession sous la bannière UDI-Modem. Invité de C à dire ?!, il réagit à l'actualité de la semaine et expose ses propositions pour l'Europe.
À moins de dix jours des élections européennes, Manuel Valls a annoncé, ce vendredi 16 mai, une mesure qui "permettra à 1,8 million de ménages de sortir de l'impôt sur le revenu". Comment analysez-vous ces baisses d'impôts décidées par le Premier ministre ? « Monsieur Valls est en train de détricoter ce qu'a fait monsieur Ayrault. Vous voudrez bien me dire où est la cohérence dans ces gouvernements depuis que François Hollande est aux affaires. Tant dans le décret Montebourg que dans la décision de monsieur Valls, l'on est dans une sorte de panique avant les élections européennes dans huit jours. Les socialistes se rendent compte que cela risque d'être bien pire qu'une claque, mais une débâcle, donc ils multiplient les coups politiques. Car, c'est un coup politique. Alors ils avaient fait une erreur effectivement en rendant imposable, sans s'en rendre compte, tout un tas de gens. Mais voilà maintenant qu'ils en font quelque chose qui est vertueux. Non, ce n'est absolument pas vertueux et cela pose de nombreux problèmes, en particulier un problème classique en France depuis un certain nombre d'années : quid des classes moyennes ? D'autre part, ce milliard, il y a quelques semaines Manuel Valls nous a dit qu'il fallait faire 50 milliards d'économies, et aujourd'hui il rend un milliard de dépenses supplémentaires. C'est cela avec les socialistes depuis deux ans. Ce n'est absolument pas clair (
) Et puis l'on nous dit également que ce milliard va être trouvé avec la lutte contre la fraude fiscale. C'est un coup de magicien, c'est une sorte de pensée magique. Évidemment, il faut lutter contre la fraude, mais il faut lutter contre la fraude tout court, pas spécialement parce que l'on fait une mesure fiscale pour les moins favorisés".
Pour les élections européennes, le vrai clivage n'est-il pas les eurosceptiques et les europhiles ? "Il y a deux camps. On devrait voir, si l'on n'était pas un peu aveuglé par la bipolarisation française, qu'il y a deux propositions sur la table. Il y a le Front national qui veut casser l'Europe, et nous UDI Modem européens qui voulons bâtir l'Europe, qui voulons que l'Europe soit encore plus efficace et qui voulons que l'Europe soit pour nos enfants et nos petits enfants". Bien sûr, "il y a des pro-européens au sein du Parti socialiste et au sein de l'UMP, mais il y a des anti-européens au sein de l'UMP et au sein du Parti socialiste la même chose".
Depuis plus d'un an, l'Europe et les États-Unis négocient un traité transatlantique de libre-échange. Qu'en pensez-vous ? "Au Parlement européen, j'ai voté contre le mandat de négociations, mais la majorité des députés socialistes et UMP (le PPE) ont voté pour. Alors, évidemment tel qu'il est, ce traité je n'en veux pas, et je ne veux pas non plus des entreprises qui ont le droit d'attaquer des États pour défendre leurs intérêts. Mais pour autant je veux également une amélioration des échanges avec les Américains parce que lorsque vous avez 80 % des marchés publics qui sont fermés aux États-Unis, et bien nous aurons quelque chose à gagner le jour où ils ouvriront. Donc je suis contre le traité actuel, mais je ne suis pas pour l'isolement, y compris de l'Europe face au reste du monde et aux Américains".
|