Producer summary
| - [Source iMedia]
Tous disent «La Loire» ou «ma Loire». Pourtant, les trois familles filmées par les caméras, toutes suivies durant quatre saisons, vivent chacune au bord d'un fleuve différent. Malgré tout, leur passion du fleuve les rapproche, les réunit.
Tous disent « La Loire » ou « ma Loire » mais de la source à l'estuaire, ces trois
familles suivies sur quatre saisons vivent chacune au bord d'un fleuve différent.
Un peu plus de mille kilomètres de long, de la naissance aux pieds d'un vieux
volcan, le Mont Gerbier de Jonc, traversée du centre de la France et jusqu'à la
disparition dans l'océan sous le pont de Saint Nazaire, ainsi les paysages, les
modes de vie, l'histoire, tout devrait séparer les ligériens, les gens de Loire. Et
pourtant le fleuve les rapproche, comme s'ils partageaient la même ligne de vie.
Georges, le vieux paysan auvergnat c'est battu contre l'installation de nouveaux
barrages en Haute-Loire voilà 25 ans pour une raison simple : « Toute ma vie j'ai
vu ce fleuve comme ça, j'y ai pêché, je venais m'y baigner dans ma jeunesse et
non seulement ils voulaient faire le barrage mais ils voulaient tout massacrer en
plus, alors ça me plaisait guère, c'est sûr. Et puis je suis vraiment amoureux de ce
pays, j'y suis né et je crois bien que j'y mourrai ».
Ils vivent dans le Loir-et-Cher, 600 kms plus en aval, mais Nicolas, comme sa
femme, en bivouac d'été sur une ile de Loire avec leurs enfants racontent la même
passion : «Les enfants sont heureux, le temps est splendide, on a trouvé un coin
où on est seuls... Parfois vous savez on aspire à aller loin pour trouver des endroits
paradisiaques, ou se dépayser mais en fait tout près de chez nous on a ce petit
bout de Loire, il y a tout pour être heureux, on a trouvé notre petit coin de paradis !
».
Plus en aval encore, à côté d'Angers, Bruno vit sur l'ile de Béhuard, où il est né, au
milieu du fleuve. Une ile régulièrement inondée l'hiver et alors ? Bruno : « il faut
que de temps en temps on ait une inondation, on est en zone inondable, on le
revendique en fait, et pour nous une inondation c'est surtout pas une catastrophe.
C'est nous rappeler qu'on vit dans un endroit idyllique, on est heureux d'y vivre, il y
a quelques petits inconvénients, mais encore c'est minime comme
inconvénients. » Catherine, son épouse : « C'est impressionnant quand on ne
connait pas, mais tout est fait pour. Quand on vient vivre à Béhuard il faut un
bateau. On achète ou on loue une maison, mais il faut un bateau ! »
Loire sauvage, Loire touristique, Loire désertée en hiver, des éleveurs de vaches
en Haute-Loire, aux néo-mariniers du Loir-et-Cher ils vivent aussi avec une
certaine crainte du fleuve, mais comme le résume Bruno sur son ile en Anjou :
« La Loire est dangereuse, mais si on la respecte, elle nous respecte ».
|