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Audrey Crespo-Mara donne quotidiennement la parole sur l'actualité à des personnalités du monde politique, économique ou du show-biz. L'invité devient rédacteur en chef d'un jour.
[Source Kantar Media] :
L'invité est Alexandre Adler, normalien, agrégé d'histoire, une référence en matière d'analyse géopolitique, il commente la situation en Ukraine. D'un côté Kiev accuse la Russie de vouloir détruire l'Ukraine, de l'autre, la Russie accuse Kiev d'irresponsabilité criminelle. Est-ce une révolte populaire ou des manoeuvres russes? Alexandre Adler reprend le terme de "catastroïka" tout a mal commencé avec Maïdan et l'incapacité de Poutine a s' adresser aux Ukrainiens et de trouver les bases d'un compromis. Poutine voulait s'imposer avec la Crimée et désorganiser les élections en Ukraine le 25 mai, ses partisans ont été renforcés par des gens des services secrets, un général du KGB lui a dit que ce sont des retraités du renseignement militaire et ils ne les contrôlent pas et ne savent plus comment les arrêter, c'est le cas à Slaviansk avec l'enlèvement des otages de l'OSCE. Il y a une situation de confusion et une haine réciproque qui ne va pas jusqu'au bout. On est très loin de la pacification.
L'invité est Alexandre Adler, normalien, agrégé d'histoire, une référence en matière d'analyse géopolitique, il commente la situation en Ukraine, la population de l'Est de l'Ukraine est mixte il y a des russes et des ukrainiens, les russes sont "plutôt" du côté de la Russie, il y a entre les deux groupes un tissu interstitiel très fort, de gens qui aimeraient bien arranger les deux camps. C'est sur eux qu'il faut compter, il faut que Moscou siffle la fin de la récréation pour arrêter l'agitation des pro russes.
09:49:43 Sur le terrain les russes ne progressent pas mais sont plus visibles, les russes avaient voté pour l'indépendance de l'Ukraine, en pensant que la Russie allait s'effondrer et que l'Ukraine allait tirer son épingle du jeu, hors la Russie s'est reprise et aujourd'hui ces russes se demandent s'ils ne seraient pas mieux en Russie, ils sont encore prompts à un compromis, l'ancien président de l'Ukraine Ianoukovitch était issu de leurs rangs, la première mesure symbolique c'est d'annuler cette interdiction du russe comme langue officielle; l'Europe doit imposer la diplomatie. Les élections présidentielles doivent se tenir mais il est possible qu'elles soient repoussés.
09:51:09 Y-a-t-il un risque d' internationalisation de cette guerre? Le risque est surtout de passer des sanctions symboliques au sanctions réelles. Les Russes peuvent sanctionner l' Europe sur le prix du gaz, l'approvisionnement du continent, la Russie était déjà en récession et cela peut s'aggraver car les capitaux quittent le pays par peur de l'instabilité.
L'invité est Alexandre Adler, normalien, agrégé d'histoire, une référence en matière d'analyse géopolitique, il commente la situation en Ukraine. Poutine joue le pourrissement de la situation, il a réussi à faire que les élections en Ukraine, se passent mal. Mais sa méthode n'est pas subtile, si à la fin il doit négocier avec le gouvernement ukrainien cela ne fonctionnera pas bien avec des gens qu'il aura humilié.
09:53:21 Le pouvoir ukrainien n'a pas été élu et sa légitimité est contestée, mais ce n'est pas un gouvernement insurrectionnel comme l'ont été les Tchétchènes, on ne cherche pas l'affrontement sanglant d'un côté ni de l'autre, mais il y a des dérapages.
09:54:33 L'objectif des occidentaux c'est la tenue des élections pour que les ukrainiens soient consultés, il faut envoyer des messages dénués d'ambiguïté au gouvernement ukrainien sur un certain nombre de ses partisans néo-nazis, c'est à la France et à l'Allemagne de le faire.
09:55:02 3 échéances sont à venir: le 9 mai, c'est l'anniversaire de la victoire soviétique sur le nazisme, la journée peut dégénérer si les nazis ukrainiens s'en mêlent. Si Poutine était un grand politique, il utiliserait ce jour pour apaiser les tensions.
09:56:17 Deuxième échéance, les séparatistes de Donietsk veulent tenir un référendum d'indépendance dimanche, ils veulent montrer qu'ils sont nombreux et c'est une façon de boycotter les élections présidentielles, il faut que les pro-russes participent à cette élection.
09:57:01 Il faut qu'une troisième voie émerge en occident, les américains n'ont cessé d'intervenir dans la situation, les polonais, les lituaniens... ont poussé à des solutions extrêmes, la France et l'Allemagne doivent reprendre le jeu.
09:57:55 Il publie aux éditions du Cerf: Une affaire de famille, Jean XXIII, les juifs et les chrétiens à l'occasion de la canonisation de Jean XXIII. Il revient sur le rôle de Jean XXIII pendant la seconde guerre mondiale.
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